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LA LIBERTE DES PAYSANS : LE LIBRE CHOIX POUR LEURS SEMENCES

 

Je  connais trop de pays qui souffrent de ne pas avoir une filière comme la filière semencière française pour m’imposer d’écrire quelques lignes et tenter de faire comprendre à de nombreux détracteurs que la liberté du paysan est surtout sauvegardée en France.  Il a le libre choix de faire exactement ce qu’il veut : faire ses propres semences de fermes ou acheter des semences. Il a devant sa porte toute la panoplie du bon paysan pour lui permettre d’avoir les meilleures récoltes.

 

Ces paysans français font certainement partie des paysans les mieux lotis du monde. Leur agriculture est prospère. Elle a bénéficié de la Politique Agricole Commune, de la recherche d’Etat avec notamment l’INRA et bien sûr du secteur privé. Aujourd’hui la France dispose d’un système de production de semences envié à travers le monde. Et c’est bien ce système qui fait défaut dans les pays en voie de développement qui ont le libre choix pour leurs semences sauf qu’il n’y en a pas !

 

Chez nous, les agriculteurs peuvent librement choisir leurs semences : les meilleures variétés du marché ou bien continuer à multiplier les variétés du domaine public et ou encore multiplier les anciennes variétés. Que demander de plus, si ce n’est de vouloir faire un procès d’intention et surtout mal intentionné à toute une filière Semencière qui n’a fait que respecter toutes les réglementations nationales et européennes et qui s’est battue pour que l’agriculteur puisse librement produire ses semences de ferme.

 

Soit l’agriculteur choisit les variétés du domaine public et dans ce cas il fait ce qu’il veut !

 

Soit l’agriculteur choisit les anciennes variétés de nos grands parents et dans ce cas il fait ce qu’il veut !

Soit l’agriculteur choisit les meilleures variétés du marchés et dans ce cas il fait ce qu’il veut mais il doit payer les Royalties c’est-à-dire les droits d’auteurs comme pour celui qui fait une chanson. Plus tard, c’est-à-dire au bout de trente ans, la variété viendra grossir le pool des variétés du domaine public et il pourra la multiplier sans payer aucun droit.

Pour les variétés hybrides, il peut facilement se procurer des variétés anciennes auprès de l’INRA qui les lui donnera gratuitement et il pourra ainsi refaire ses propres semences (variétés populations). Ceci étant le cas notamment pour le maïs. J’ai personnellement re-multiplié la vieille variété locale population « Sarrancolin » dont les semences avaient été conservées par l’INRA.

Dans le cas du blé, nous sommes simplement avec une plante qui naturellement s’autoféconde elle-même ce qui signifie que quelque soit la variété : nouvelle ou ancienne, l’agriculteur peut facilement les reproduire à l’identique.

 

En ma qualité de Président d’Agro sans Frontière, je tiens à dénoncer cette dérive qui pourrait faire comprendre aux citoyens que nous sommes que le paysan n’est pas libre de choisir et de faire ses propres programmes de multiplication. Bien sûr comment résister aux nouvelles variétés qui sont dénoncées comme particulières mais que tout le monde veut. J’avoue je préfère les nouvelles automobiles avec toute leur technologie qu’une vieille Quatre chevaux qui me rappelle pourtant mon enfance !!!!

 

Mais ce que je tiens à dénoncer avant tout, c’est le manque d’honnêteté des gens qui s’efforcent de ne pas comprendre que des millions d’enfants, de femmes et d’hommes meurent de faim chaque jour et qui s’amusent aujourd’hui à faire de faux débats susceptibles de remettre en cause une filière d’exception.

 

Gérard Crouau

Président ASF