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Dossier Sakhor

 MISE EN PLACE D’UN JARDIN MARAICHER

 POUR L’ECOLE ELEMENTAIRE DE SAKHOR AU SENEGAL

 

AGRO SANS FRONTIERE MIDI PYRENEES

 



Le projet de mise en place d’un jardin maraîcher pour l’école primaire de Sakhor au Sénégal est basé sur un système de récupération de l’eau de pluie. Ce projet permettra l’obtention d’une production végétale destinée à l’alimentation des enfants qui couvrira notamment les besoins en glucides, vitamines et éléments minéraux. L’alimentation actuelle étant essentiellement à base de céréales (riz).

 La réussite de ce projet est donc fondamentale pour l’avenir de ces enfants et nécessite des moyens financiers limités mais indispensable pour sa mise en œuvre.

Depuis plusieurs années Agro Sans Frontière travaille sur ces zones du Sénégal avec les acteurs locaux permettant ainsi d’être directement lié aux problèmes réels des populations.

 

Sakhor, un Village pauvre et enclavé

 

projet senegal2Contexte géographique

 Sakhor est un village de l’ethnie Sérère, situé dans le delta du Saloum, au Sénégal. Au départ de Dakar, il faut environ trois heures de bus puis deux heures en charrette à cheval pour le rejoindre. Malgré sa proximité relative de Dakar, le village est très enclavé : les deux heures en charrette se font à travers champs et la saison des pluies rend ce trajet très difficile. C’est pourtant le seul chemin  qui permette d’atteindre une route goudronnée et le premier village qui possède un marché hebdomadaire.

 Le problème majeur de Sakhor est le manque d’eau douce. Situé en zone sahélienne, le village connaît deux saisons : une saison sèche d’octobre à avril, et qui tend à s’étendre, et une saison des pluies qui « verdit » le paysage. Le village est situé dans une ancienne zone de mangroves, malheureusement déboisée et entouré d’eaux saumâtres. Lors de la saison sèche, les eaux salées en provenance des cours d’eaux alentours et de la mer envahissent les puits, rendant l’eau suffisamment salée pour brûler les plantations. L’entretien du jardin pendant la saison sèche est donc impossible : l’eau douce finit par manquer avant que les plantes n’aient donné des fruits ou légumes.

 

projet senegal3Contexte social

 Le village est composé de 1000 habitants, catholiques à 80% et musulmans à 20% et ces deux communautés vivent en harmonie. La quasi-totalité des habitants sont agriculteurs et huit d’entre possèdent une charrette et un ou deux chevaux. Certains possèdent des animaux en petit nombre (chèvre, vache, âne, porc). Une grande partie de l’année, le village est privé de ses forces vives qui vont chercher du travail à Dakar ou sur la côte pour envoyer de l’argent à leur famille restée à Sakhor. Les familles se réunissent pendant l’été, avec un temps fort autour du 15 août, fête très importante pour ce village à dominante catholique.

 

L'Ecole

 projet senegal4La cantine de l’école est ponctuellement approvisionnée par le Plan Alimentaire Mondial et la nourriture est peu diversifiée : maïs, riz, mil, huile. Les 200 enfants qui fréquentent l’école élémentaire mangent donc presque uniquement des céréales.

 Le maraîchage fait partie du programme d’enseignement scolaire, mais l’absence de jardin empêche les instituteurs d’allier la pratique à la théorie.

Ce projet a pour but de mettre des légumes dans leurs assiettes et de leur montrer qu’il est possible de changer cette situation de pénurie.

Nous recueillons aussi les dons de matériel scolaire en bon état afin de soutenir un enseignement dans de bonnes conditions.

 Réalisations antérieures

 Mise en place d’une digue « antisel»

 En 2003-2004, par Marie Bonnard et Gwenaëlle Lashermes, alors étudiantes en agronomie (Agrocampus Rennes). Cette digue a permis de protéger des terres des marrées salées. Les terres ainsi récupérées ont été lessivées par les eaux de pluie pendant plusieurs années et la végétation a pu commencer à repousser.

 Diagnostic et propositions pour le développement de Sakhor 

 En 2008, par Mathieu Gerbault, étudiant en Master 2 Analyse de projets a passé plusieurs mois à Sakhor. Malheureusement pour des raisons personnelles, ce diagnostic n’a pas pu être mené à terme, mais il constitue une base solide pour établir les perspectives.

 Réparations du pont et mise en place d’un jardin maraîcher d’essai 

                                                         
Au cours de l’été 2010, une adhérente d’ASF (Jessica Delalande) a passé un mois à Sakhor. Ce séjour a été consacré à la réparationdu pont d’accès à Sakhor qui menaçait de s’écrouler puis au lancement d’une première expérience de jardin maraîcher quiprojet senegal5 a été mis en place par l’association Agro Sans Frontière (ASF) et l’Association des Parents d’Elèves (APE). Ce jardin est entretenu par l’APE, le responsable du jardin est le président, Fodé Diop. Fodé a été formé au maraîchage, et c’est aussi pour cette raison qu’ASF envisage de travailler avec l’APE pour renforcer et pérenniser le jardin maraîcher scolaire en constituant notamment une réserve d’eau douce.

 - NB : Pour plus d’informations sur les réalisations d’août 2010, merci de consulter le compte-rendu de la mission de Jessica Delalande


 Mission Août 2012

 Nous sommes quatre à partir en août 2012 :

  Benoît Vandestick, étudiant en Economie à Rennes 2, de Romillé,
- Gaëtan Ory, étudiant en Economie à Rennes 2, de Liffré,
- Jessica Delalande (porteuse du projet), chargée de diffusion dans le spectacle vivant, de Saint-Grégoire,
- Vincent Ripert, ingénieur en assainissement d’eau, de Fos-sur-mer.

 - NB : Ces quatre personnes assureront elles-mêmes leurs frais de voyage et de séjour à Sakhor

 

Une réserve d’eau douce

Collecte d'eau de pluie

 projet senegal6L’école est composée de trois bâtiments comportant chacun deux salles de classe. Nous souhaitons équiper ces bâtiments de gouttières permettant de récupérer toute l’eau qui tombe sur le toit en saison des pluies. Cela permettrait de collecter une très grande quantité d’eau car les toits sont grands et les pluies denses pendant la saison humide.

 Stockage de l’eau 

 Nous projetons d’installer une citerne de 5000 litres par bâtiment scolaire. Nos finances nous permettent à ce jour d’en acheter une. En ayant deux ou trois citernes, la quantité augmente, bien sûr, mais cela rend aussi le partage plus facile. Les habitants qui avaient pour habitude de venir à l’école poser des bassines d’eau à l’aplomb des toits afin de récupérer 20 ou 40 litres ne devraient pas être pénalisés par l’installation d’une collecte à destination du jardin. Ainsi, avec trois citernes, il serait possible d’en affecter deux pour le jardin et la cantine de l’école et une pour les habitants du quartier. Si ce projet fonctionne et si nous renouvelons l’opération dans deux ou trois ans, nous pourrons envisager d’équiper d’autres bâtiments communaux situés dans les autres quartiers (église, mosquée, bâtiment communal de réunion, etc.).

 

Qualité de l'eau

 Il est important de préciser qu’à Sakhor l’eau de pluie s’avère être de meilleure qualité que l’eau des puits du village. En effet, lors de la saison sèche, l’eau salée du delta s’infiltre dans les puits et rend l’eau saumâtre. De plus toutes sortes d’insectes et bactéries peuvent se développer dans ces puits à ciel ouvert. Pour la cuisine et la consommation directe, les habitants préfèrent donc utiliser l’eau qu’ils ont stockée dans leurs bidons.

 Une collecte d’eau de pluie pour l’école serait un bienfait considérable pour les enfants.
 Jardin tropical amélioré

 Economie d’eau

 Une fois l’eau douce collectée et stockée, il s’agit de ne pas la gaspiller !

 Pour cela, nous mettrons en place le jardin maraîcher selon les techniques du « JTA », Jardin Tropical Amélioré. Cela inclut un système de goutte-à-goutte qui permet de n’arroser qu’au pied des plantations, sans offrir d’humidité aux mauvaises herbes alentours et à l’évaporation. Cela permet également de mesurer la quantité d’eau distribuée (le bidon distributeur fait 40 litres). Le Jardin tropical amélioré comprend également des bâches en plastique qui sont enfoncées dans le sol, tout autour des planches de jardinage pour permettre de concentrer l’humidité de la terre près des racines et limiter les pertes.

 Un jardin durable 

 projet senegal7Nous achèterons également des outils adaptés aux enfants et un petit stock de sachets de graines pour que l’école puisse tenir au moins un an. Les futures graines seront achetées avec la participation financière annuelle des parents d’élèves.

 Afin que ce jardin soit correctement entretenu, nous souhaitons financer une formation au maraîchage, pour environ 20 personnes. L’idée est que ce groupe soit diversifié : hommes, femmes, enfants, personnes âgées, etc. Les membres de l’APE et l’instituteur suivront également cette formation pour permettre l’encadrement des enfants tout au long de l’année.

 Ce jardin a donc plusieurs objectifs :

- support éducatif pour les enfants qui apprennent la théorie du maraîchage mais qui n’ont pas l’occasion de voir la pratique,

- apport de légumes pour la cantine du midi (vitamines, sels minéraux, diversification des repas),

- montrer aux enfants et aux jeunes qu’il est possible de faire des choses dans ce village (tous les jeunes s’exilent pour travailler et envoyer l’argent à leurs familles),

- améliorer la vie quotidienne en incitant les familles à en faire autant sur leurs terres, dans leur cour, etc.

 

Perspectives

 

projet senegal8

 Nous inscrivons volontairement ce projet dans la durée et il convient donc pour nous d’envisager dès maintenant les perspectives que ce jardin offre.

 Un jardin villageois

 En plus du jardin scolaire, la possibilité de créer jardin collectif villageois sera étudiée avec la population.

 Il pourrait être géré par l’APE ou le GIE (ou autre forme associative) qui se sera formé avec ce premier jardin maraîcher

 Développement économique



 D’autres projets sont envisagés pour l’avenir :

- Valorisation du patrimoine végétal : Aloe Vera, Neem, Pourghère
- Production et valorisation du coton « sauvage » bio
- Extension de la Production maraîchère locale
- Elevages familiaux
- Mise en valeur des terres protégées par la digue « antisel »

Benoît et Gaëtan, les deux étudiants en développement économie travailleront notamment sur ces questions.

 

Conclusion

 Dans l’immédiat, il faut bien souligner que le projet que nous proposons pour 2012 cible en priorité les enfants afin de lutter contre la malnutrition dont ils sont victimes et afin de leur assurer une meilleure éducation.

 La réussite technique de ce projet dépendra en grande partie des possibilités de stocker l’eau de pluie dont dépend la taille du jardin et la durée possible de culture pendant la saison sèche.

 Nous espérons faire de ce projet le point de départ d’un projet plus ambitieux de maraîchage communal qui redonnerai du souffle à ce village très isolé.

 Mais la réussite de ce dossier implique une mobilisation de tous et notamment des décideurs financiers qui doivent prévoir les investissements à faire à court, moyen et long terme.

 

projet senegal9

En partant de la gauche : Philipe, Fodé (président de l’APE), Philorent (l’instituteur) finalisent la clôture avec des villageois (août 2010).